[RP - VISITE GUIDEE 1] UNE NOUVELLE RECRUE

VISITE GUIDÉE

PREMIÈRE PARTIE : UNE NOUVELLE RECRUE




?? - Sando - Morvaa

Ce n’est qu’une fois ce satané bandeau posé sur les yeux qu’elle se rendit compte de sa panique intérieur, comme si, aveugle de la sorte, elle avait contrebalancée cette faiblesse en décuplant la puissance de ses autres facultés. Ainsi, non-voyante pour un moment, elle lui semblait percevoir mieux les choses qui l’entourait, sentir de façon plus précise mais surtout, entendre davantage, entendre jusqu’au battements de son propre cœur. Pourquoi battait-il de la sorte d’ailleurs… ou plutôt… pourquoi s’emballait-il ainsi… avait-elle peur ? Elle qui ne craignait rien en ce monde ou dans d’autres, pas même les mort-vivants du Roi Liche et les démons de la Légions Ardente alors pourquoi son cœur battait-il de façon si saccadé ? Quel était ce poids qui lui broyait l’estomac et cette curieuse sensation qui lui desséchait la gorge… des sueurs froides, des tremblements et cette si désagréable chair de poule qui lui hérissait le poil… pas de doute possible, c’était la peur qui la rendait aussi fébrile. Mais pourquoi ? Se retrouver dans le noir à cause de ce bandeau sur les yeux ne devrait pas la rendre aussi nerveuse alors pourquoi… en sa qualité de Trolle, la réflexion n’était guère son cheval de bataille mais elle fit un effort.
Elle se retrouvait donc seule, plantée au milieu d’une des nombreuses salles de ce donjon, bandeau sur les yeux, désarmée et poings liés derrières le dos. Elle fit claquer sa langue et tira sur ses liens pour essayer de les défaire mais rien n’y fit… même avec sa force d’ogre cela ne servait à rien. Et elle compris enfin. Elle se retrouvait complètement vulnérable et la peur qui lui nouait ventre ce n’était rien de plus à cause de sa propre stupidité car si elle se retrouvait dans une telle situation, c’était bel et bien à cause de sa propre naïveté…

Un curieux bruit la fit sursauter, comme si un mur à proximité basculait sur lui-même pour laisser apparaître un passage secret.
« Un pas qui se traîne… un ton bourru… une voix qui peste contre l’humidité… c’est un homme… un Réprouvé. Le passage se referme, il s’assit, se racle la gorge… que fait-il… ah, il feuillette un livre. »
C’était fascinant, plongée ainsi dans l’obscurité la plus complète, elle parvenait à analyser les moindres faits et gestes de celui qui venait de pénétrer dans la pièce. Avec de l’entraînement, peut-être pourrait-elle même combattre dans de telles circonstances, frapper de ses dagues, porter des coups fatals depuis l’ombre puis rapidement s’y réfugier… il faudrait qu’elle explore cette voie le plus vite possible. Mais perdue dans ses réflexions, elle entendit à peine le son de la voix de ce Réprouvé qui sans le savoir, venait de l’orienter sur autre façon d’appréhender son métier de voleuse…
– Bien jeune fille, Morvaa m’a parlé de toi et ton désir de nous rejoindre… je ne vais pas te mentir, je vais même te faire l’honneur de la plus grande franchise, je possède déjà les plus talentueux voleurs d’Azeroth dans les rangs de mon Conclave, des noms et des titres comme Nalicia la Possédée, Autolycos ou encore Gega doivent te parler… alors dit moi enfant Trolle, pourquoi devrais-je perdre mon précieux temps avec toi ?
Cela s’annonçait mal, Morvaa lui aurait-elle menti en vantant les mérites de cette famille ? Elle-même à l’abandon et loin de son village natale, elle cherchait un toit où dormir, une cause à défendre et des amis à protéger… ce Réprouvé semblait leur chef et voila comment il l’accueillait ? Et que dire de Nalicia, Autolycos et… comment s’appelait-il déjà ? Elle avait déjà oubliée, ne se souvenant même pas de son repas de la veille, comment pouvait-elle se souvenir de noms de personnes dont elle ignorait tout jusqu’à l’existence.
– Bien, continua-t-il. Cela ne coûte rien d’essayer alors je vais te parler du Conclave des Ombres… tu aura une chance de me convaincre après mais pour l’instant, laisse moi éclairer ta lanterne sur ce que je suis amené à te demander dans le futur…

« Le Conclave des Ombres naquit du cœur exalté d’une voleuse sans patrie et de deux démonistes, l’un avare et l’autre poète, du pacte joint de trois poings serré, ils ont donné naissance à ce qui allait devenir plus tard un refuge pour tous ceux qui ne se sentaient pas à leur place dans les capitales de la Horde et de leurs intrigues politique. Trois poings auxquels vinrent s’ajouter cinq mains tendues, deux d’entre elles moururent, deux autres trahirent et la dernière sombra dans les abîmes de la plus pure des folies, faisant régresser son esprit jusqu’à celui d’une enfant. »

La Trolle profita d’une pause pour réfléchir une minute. Elle se perdait dans ses comptes et de plus en plus mal à l’aise, elle ne parvenait qu’avec beaucoup de mal à saisir le sens profond des paroles de son interlocuteur. Où voulait-il en venir ? Que voulait-il dire par poings serrés et mains tendues ? Mais avant de pouvoir mettre un sens sur tout cela, le Réprouvé repris de plus belle.

« Tout cela pour dire que nous avons traversé bien des épreuves, perdu des frères en route, gagné des amis qui devaient plus tard nous poignarder dans le dos mais le Conclave des Ombres à perduré, mille épreuves nous avons traversé et pourtant, le Conclave est toujours là et il le sera à jamais. Voilà ce que je peux te dire… »

Elle en eut des frissons à l’entendre parler ainsi et comprenant qu’il n’irait pas plus loin, elle compris que ce serait à elle de parler et de gagner gain de cause auprès de cet orateur exalté.
– Tu connais désormais le Conclave des Ombres et si tu as compris ce que j’attend de toi alors parle, je te laisse une minute pour être des nôtres et toute ta vie pour le regretter si tu devais échouer… parle maintenant petite voleuse Trolle, je t’écoute avec grand intérêt…
La gorge sèche, le regard perdu et les mains liées dans le dos, elle compta les secondes dans sa tête qui s’écoulait au même rythme de celui d’une vie entière. Une minute pour gagner sa place aux cotés de cet homme qui parvenait à l’électriser rien qu’en parlant… mais comment faire, comment parvenir à le convaincre lui qui avait tout vu, tout enduré et tout éprouvé jusqu’à la perte de ses frères et la trahison de ses amis… comment pourrait-elle le convaincre, elle, simple voleuse de son état, petite Trolle sans d’autres prétentions que celui de se trouver un clan, une famille, elle devait maintenant gagner son droit de marcher aux cotés de ce Réprouvé et de son Conclave…
– L’heure tourne enfant… si tu n’as rien à dire peut-être devrais-tu…
– Le discourt n’a jamais été le fort de mon Peuple mais si démonstration je dois faire, alors démonstration il y aura !
Gonflant le torse et expirant tout le souffle accumulé d’un coup, elle se laissa tomber en arrière puis ne se servit que de ses mains pour amortir sa chute. Faisant glisser son corps, agile et vif comme celui d’un serpent, elle se contorsionna de façon à faire passer ses mains liées de derrière son corps à devant ; une fois fait cela, elle se releva en un bond, tira l’une de ses dagues et la lança de toute ses forces à la source même de la voix qui avait parlé jusque ici avec tant de ferveurs.
– Ecoute ma voix Réprouvé ! Ecoute la voix d’Eponimm la Trolle qui n’a que sa vie et ses talents à mettre à ton service ! Fait de moi ta semblable et je te servirai avec loyauté jusqu’à ce que la mort me délie de ce contrat ! Tourne le dos à celle qui est prête à vénérer ton culte conclaviste et je te frapperai sans remord !
La dague termina sa course et sembla ricocher contre un objet de métal. Suant à grosses gouttes et haletante comme une bête pris en chasse, Eponimm n’osa retirer le bandeau qui obstruait toujours sa vision et attendit quelques instants. Au bout d’une poignée de secondes, elle entendit des rires s’élever tout autour d’elle, autant de rires qui appartenaient à une multitude de personnes… qu’est-ce que cela voulait dire ? Elle se croyait seule avec son orateur…
– Sacré tempérament, lança une voix. Ce doit être la première à réagir comme ça… qu’en penses-tu Berta ?
– Ça oui, répondit une autre personne. Tout à fait d’accord avec toi Dytrol… je ne m’attendait pas du tout à ce genre de choses…
– Silence mes amis, trancha alors la voix de l’orateur exalté étrangement plus douce, presque amusée. Ce n’est pas encore terminé… Eponimm, tu peux retirer ton bandeau.
Sans comprendre, elle s’exécuta et le spectacle qui apparut devant ses yeux ébahis faillit la faire tomber à la renverse. Pas une personne, ni deux, ni trois… mais plus d’une vingtaine ! Tous installés à une longue table de pierre, il y avait là treize personnes assises et autant qui se trouvaient derrières elles. Toute la Horde était représentée et de la plus cosmopolite des façons, des Orcs aux Elfes de Sang, des Taurens aux Réprouvés en passant par les Trolls, chacun avait apparemment trouvé sa place ici bas et Eponimm, elle, savait qu’il y en allait être de même pour elle : elle en était convaincue. Au bout de la table de pierre, un Réprouvé, son orateur exalté, la toisait d’un regard amusé et debout, les mains posées sur la table, elle répondit à son clin d’œil pour un sourire mal assuré, elle su alors qu’elle avait réussi.
– Bien… je dois dire que je suis fortement surpris de la tournure des choses. Ce test n’avait absolument pas pour but de dire oui ou non à ton intégration, Morvaa nous ayant parlé de toi dans bon nombre de termes de positifs, je savais que tu ferais l’affaire, ayant toute confiance en les dire de notre camarade au plantureux fessier.
Tout le monde rit de bon cœur à l’allusion faite sur le physique de Morvaa et même Eponimm, un peu plus à l’aise, laisse échapper un rire discret.
– Mais tout le monde est passé par là, je dois dire que personne encore ne m’avait jeté une dague à travers la figure, d’ailleurs, un grand merci à tes réflexes Nelfete, je pense que sans toi j’aurai passé un sale quart d’heure…
L’elfe de Sang interpellée, la dague de la voleuse toujours plantée dans son bouclier se mit à rougir et regardant ses pieds soudainement, elle ne répondit que par un timide hochement de tête.
– Mais je m’égare, continua le Réprouvé. Mon nom est Sando et comme tu a pu t’en douté, je suis le chef de ces parias, rejetés ou tout simplement perdus de la Horde et qui forment le Conclave des Ombres. Tu es ici chez toi et avant qu’Exédor ne te fasse visiter le Cœur de Pierre, je te demanderai juste de signer ceci, en lettre de sang si cela ne te fait rien…
Respirant à pleins poumons, Eponimm vit un gnome lépreux s’approcher d’elle, un papier et une plume à la main. Il prit soins de lui ôter ses liens avant de donner de quoi écrire.
– Voici la charte de la guilde écrite par mon ami Huntor ici présent, signe là et tu feras partie des nôtres comme tu l’a si bien soulignée tout à l’heure, jusqu’à ce que la mort nous sépare…
Acquiescent, Eponimm se pencha puis pris connaissance du fameux document.

« Parcours le monde, agit avec sagesse et ne fait d’idioties comme te faire tuer,
Sois sociable, un bonjour n’a jamais tué personne,
Respecte tes officiers et surtout, ménage les,
N’hésite pas à demander de l’aide ; il n’y a aucun mal à cela et surtout, un ascenseur, ça se renvoie,
Reste courtois et si problème il y a, arrange toi par les mots plutôt que par les armes,
Exprime toi toujours de façon à ce que l’on te comprenne,
Jamais tu ne voleras un membre de la guilde,
Même si a tes yeux ils sont insignifiants, les Gnomes Lépreux sont le point névralgique du Cœur de Pierre, respecte les en tant que tels. »

« Sache que si tu n’en as pas, le Cœur de Pierre sera ta demeure,
Sache que si tu n’en as pas, le Conclave des Ombre sera ta famille. »

« Chaque conclaviste est un membre de ta famille
En défier un, c’est les défier tous ! »

« Conclaviste un jour, Conclaviste toujours ! »

« Retiens tout cela et des nôtres tu seras ! »

« Delenda est Ironforgo »

Après tant d’émotions, elle aurait aimé se reposer un peu mais Sando insista pour qu’elle visite le Cœur de Pierre, sa nouvelle demeure, la seule qu’elle n’eut jamais en vérité. A l’entré du complexe, elle attendait depuis une éternité en compagnie de Morvaa qui ne tarissait plus d’éloges à propos de sa façon de faire et de son coup de la dague qui vole à l’aveuglette, comme elle se plaisait déjà à dire.
– Quand je me suis retrouvée seule, avec le bandeau sur les yeux j’ai été à deux doigts de mouiller ma petite culotte tellement j’était nerveuse… sans parler du moment où papy Sando à sortit son grand discours sur le Conclave des Ombres, ça m’a tellement impressionnée que durant la minute qu’il m’a donnée, j’ai été pris d’une, excuse l’expression, diarrhée verbale et j’ai balancée tous les arguments possibles et imaginables pour qu’il me prenne… enfin tout ça pour dire que j’ai été prise mais avec le recul, je me suis rendu compte que pendant cette minute, à part gémir, pleurer et, n’ayons pas peur des mots, carrément divaguer, je n’ai pas fait grand-chose ! Sans parler de…
Et elle continua ainsi pendant une éternité. Les esprits lui étaient témoins, Eponimm adorait Morvaa… mais d’une façon encore plus évidente lorsqu’elle se taisait… finalement, ce n’est qu’au moment ou la Trolle commençait à s’endormir qu’Exédor, le Gnome chancelier qui lui avait fait signer la charte arriva par un passage secret.
– Désolé de vous avoir fait attendre Dame Eponimm, je suis à vous corps et âme pour la prochaine heure durant laquelle votre serviteur vous fera visiter le Cœur de Pierre.
– Ah… euh… merci…
– Si vous voulez bien me suivre… prenez ce plan, la visite commence immédiatement…
– Je vous laisse tous les deux, lança Morvaa. J’ai plus intéressant à faire !
Ce qui était faux mais cela, Eponimm ne le sut jamais…

« Le Cœur de Pierre, vaste construction d’une époque oubliée, arbore une incroyable architecture et le premier venu peut s’y perdre et cela, à n’en point douter. Succession de dédales et de couloirs imbriqués les uns aux autres, il faut s’y connaître pour ne pas s’y perdre… »

« Passé la grande porte d’ébène (1), nous arrivons dans une pièce haute de plafond que nous appelons l’antichambre (2), une entrée dont les tapisseries et les tableaux représentent diverses scènes de la vie des fanatiques qui vouaient encore à une époque récente, au sein du Cœur de Pierre, un mystérieux culte à une divinité du Néant Distordu, tout aussi mystérieuse. La décoration ici bas ne fut jamais modifiée car dans son goût plus que douteux pour les arts, Dame Tanata trouvait chaque tableau plus beau les uns que les autres et bien que davantage versé dans l’art de la peinture, Maître Sando ne changea rien non plus de son coté et cela pour des raisons connues de lui seul… »

Eponimm regardait les tableaux et les trouvaient pour sa part plus hideux les uns que les autres. Il était vrai qu’elle était loin d’être au fait de ce qui était tendance ou non en matière d’art, mais des tableaux représentant des scènes d’orgies décadentes, des statues de démons… il y avait certainement beaucoup mieux que ces horreurs !

« Ici, reprit Exédor. Le chemin se sépare en trois, vers l’ouest, un escalier part se perdre vers des passages qui donnent sur d’autres étages, ne le cherchez pas Dame Eponimm, il n’apparaît pas sur le plan. A l’est (4) se trouve un poste de garde. Bien que petit, il recèle de quoi contenir une garnison pleinement armée des mes compagnons Gnomes Lépreux ; ah oui, ce sont eux les sentinelles du Cœur de Pierre, tous de redoutables combattants alors n’ayez nullement peur pour votre sécurité !

Eponimm se contenta de sourire, s’avisant bien de souligner que si elle avait du compter sur un gnome pour garantir sa sécurité, cela ferait longtemps qu’elle ne serait plus de ce monde ! Mais alors toute nouvelle recrue, elle décida de s’en tenir au règlement de la charte et de ménager ce petit bonhomme vert.

« Passé le poste de garde et l’escalier, nous allons prendre tout droit, vers le nord et nous allons arriver à un point essentiel, la colonne vertébrale de ce vaste donjon, couloir illuminé par des torches et qui nous mène vers une multitude d’autres pièces : le Corridor du Serpent ! (16) C’est à cause de sa façon de serpenter à travers tout le Cœur de Pierre que Dame Tanata le baptisa ainsi. Après l’antichambre, le Corridor du Serpent ondule avec grâce vers la partie du Cœur de Pierre où la plupart des Conclavistes passent leur temps lorsqu’ils ne sont pas occupés à vadrouiller de part le monde, à manger aux communs ou à se reposer dans leurs quartiers… immédiatement donc vient une multitude de pièces plus importantes les unes que les autres comme la morgue (3) ! »

Eponimm le regarda d’un air étonné… commencer par un tel endroit avait quelque chose d’un peu… macabre…

« N’ayez pas peur Dame Eponimm, la Morgue sert davantage d’infirmerie mais les Conclavistes d’humeurs taquines préfèrent la surnommer ainsi pour faire enrager les prêtres et prêtresses en charge ici bas. Mais je disais ? Ah oui... la morgue. Pouvant accueillir un nombre impressionnant de malades et de blessés que l’on couche sur des paillasses à même le sol, c’est à cet endroit que l’on a le plus de chance de trouver Jorga ; respectueusement appelée par les autres Mère Jorga, de part son grand age et son expérience. Vous voyez, elle est là-bas ! Faite lui signe comme moi ! Elle boit un thé avec Shazz qui dort apparemment à même la table.

Et Exédor lança sa main et fit de grands gestes vers celle qu’il avait appelé l’instant d’avant Mère Jorga. Cette dernière, assise à une petite table, vraisemblablement en train de faire une pause, leva une tasse de thé grossière et lui sourit d’un air ravis en guise de réponse. Eponimm leva à son tour une main timide et Jorga, une fois encore, leva sa tasse mais lui fit par contre un clin d’œil entendu. Shazz l’Elfe de Sang, quant à elle, n’esquissa pas le moindre geste et devait donc effectivement dormir ; elle comprit que le travail ici devait être des plus fatigants…

« Mère Jorga a en charge le bon fonctionnement de la morgue. Toujours affairée à sauver la vie, elle y reçoit les blessés de tous poils et avec l’aide d’autres prêtres comme Grab ou Darkoustiv, apparemment absents, elle soigne les uns, remets sur pieds les autres ou bien encore pries pour les âmes des moins chanceux. Intransigeante, elle s’occupe de la chirurgie la plus lourde et là où la magie s’averre inefficace et la situation désespérée, les doigts de fées de Mère Jorga arrangent tout et le plus souvent sans la moindre séquelle. Shazz et Sheath, ses infirmières désignées, s’occupent quant à elles du confort des malades mais d’une manière radicalement différente, autant qu’une Elfe de Sang et une Trolle peuvent l’être me direz-vous. Shazz est là-bas, en train de se reposer et Sheath siégeait au Conseil des Officiers tout à l’heure, vous avez du la voir, elle servait de témoin à Dame Nicemare… il y a quelque chose que je dois vous dire à son sujet mais nous y reviendrons plus tard. Où en étais-je ? Ah oui… Sheath et Shazz. Si très rares sont ceux ravis des traitements brutaux et sans ménagements de Sheath, il est amusant de voir que même les Trolls et les Orcs les plus endurcit succombent au cœur bienveillant et aux attentions quasi-maternelles de la douce Shazz. »

Encore une fois, Eponimm se garda bien de faire étale de la douceur des Trolles même si ce genre de réflexions sur sa race avait le don de l’énerver…

« Allons vers la salle suivante, à savoir l’armurerie (10), là où est entreposé l’équipement lourd, les armes et les armures mais aussi toutes les fournitures d’artisanats comme les minerais, les peaux et le cuir, fioles vides et pleines, herbes médicinales, poisons et bien d’autres choses. Rien n’échappe à l’œil avisé de Dytrol et à l’infaillible mémoire de son fidèle comptable Sherzer ; que ce soit les nombreux versement et dépôts des Conclavistes ou alors les quelques retraits, tout est scrupuleusement répertorié, noté et classé…et si Sstevee a pour sa charge la gestion de la salle trésor (13), tout ce qui doit être stocké comme marchandise et non comme monnaie doit passé par la case Dytrol. Sois dit en passant, il n’y a bien évidemment personne à part les gardes, Dytrol et Sherzer étant au Conseil…

Nous allons faire une petite pause si vous le voulez… nous continuerons la visite tout de suite après…