Le conclave des ombres (Hyjal@Légion.com)
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Le conclave des ombres (Hyjal@Légion.com)

Guilde HORDE de world of warcraft (wow)
 
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 [RP - BACTERIE NEUTRE 2] UNE NOUVELLE ETOILE

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Souleazer
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MessageSujet: [RP - BACTERIE NEUTRE 2] UNE NOUVELLE ETOILE   [RP - BACTERIE NEUTRE 2] UNE NOUVELLE ETOILE Icon_minitimeVen 1 Mai 2009 - 23:53

BACTERIE NEUTRE

UNE NOUVELLE ETOILE

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Mine Sombre - Loulou Arking - Sôji Okita


Alité, les yeux clos et étouffant tant sous l’effet de la chaleur que de la maladie, celui qui fut le plus grand expert en sabre de toute son époque, voire de tous les temps, attendait la mort d’un air serein malgré la douleur qui lui broyait le cœur et les spasmes qui en découlait. A chaque fois qu’il était victime d’une crise de toux, cela se finissait généralement dans un véritable bain de sang, il arrivait d’ailleurs qu’on lui change sa couchette quatre à cinq fois par jour. Dans ces moments-là, la douleur était telle, si implacable, si indicible qu’elle dépassait sa compréhension et en un sens, Okita ne la sentait même plus cette souffrance. Plus proche de la torture mentale que physique, la seule chose qu’il ressentait se rapprochait davantage de l’amertume, de la résolution forcée que du mal à l’état pur. Son cerveau ne comprenait d’ailleurs même pas le dixième de la douleur que lui infligeait sa maladie. Contraint à une presque immobilité, il trouvait la situation des plus comique, lui, qui pouvait vaincre ou désarmer jusqu’à trois adversaires en même temps, demeurait impuissant face au mal engendré par son propre corps…
Dans son sommeil, il entendit une voix délicieuse lui susurrer quelques mots. Non des mots mais son propre nom, quelqu’un l’appelait, quelqu’un tentait de le sortir de ce sommeil en rien réparateur. Etait-ce déjà l’heure de souper ? Dans un autre cas, pourquoi viendrait-on le déranger, même ses plus proches amis n’avaient daignés venir le voir lorsque sa condition le permettait encore…
– Je vous en pris Okita-san, appela de nouveau la voix. Ouvrez les yeux, il reste si peu de temps pour vous sauvez alors je vous en pris… ouvrez les yeux…
Dans sa douleur, le jeune samouraï, âgé de vingt-quatre ans, s’exécuta dans un mouvement d’une lenteur presque calculée. Un flash aveuglant l’ébloui dans un premier temps alors que ses paupières s’ouvraient peu à peu. Bien vite, il s’habitua à la clarté ambiante et fut surpris de voir un visage nouveau l’accueillir aux portes du sommeil. Non pas cette infirmière stupide et boutonneuse qui le faisait souper d’habitude… non… bien loin de là. C’était une femme à la peau laiteuse, aux cheveux orange et au sourire étincelant qui se penchait sur son cas. Il ne la connaissait en rien mais cela lui importait peu…
– J’ai fait un rêve murmura-t-il. Je marchais en forêt… avec un loup… et un jeune homme à la peau blanche… aux yeux vert. Au cœur de cette foret… j’y ai trouvé une source… de cette source… coulait une eau si pure qu’en la buvant… le feu qui brûlait mes poumons s’éteignit dans l’instant…
Loulou posa une main sur son front puis acquiesça. Elle était penchée au dessus du jeune samouraï alors que Mine Sombre, face à elle, ne pouvait s’empêcher de décoller ses yeux de la connexion temporelle et de l’ordinateur, qui tout deux se trouvaient toujours derrière elle, entreposé sur le petit tabouret.
– Les traducteurs semblent fonctionner maître Mine Sombre… de plus notre jeune ami est parmi nous alors je pense qu’il serait grand temps de commencer…
Surpris, Okita vit un second visage venir se pencher sur lui. Tout aussi laiteux quoiqu’un peu plus typé, ce second personnage possédait de grand yeux bleu et des lèvres roses, ainsi qu’une chevelure aussi grise qu’abondante…
– Je suis sur vous n’êtes pas du coin… souffla le malade.
– Ça vous pouvez le dire, murmura Loulou.
Toussotant légèrement, le samouraï soupira longuement avant de daigner parler une fois encore.
– C’est la première fois que je voix deux étrangères maîtriser notre langue si facilement… vous avez même l’accent… toutes mes félicitations mesdemoiselles…
Intrigué, Mine Sombre leva un regard surpris vers sa compagne.
– Dites moi miss Loulou, est-ce que par hasard, notre ami me prendrai pour une fille ?
– J’en ai bien peur, répondit-elle a deux doigt de s’esclaffer. Il serait peut-être bon que je rafraîchisse votre coupe de cheveux en rentrant…
– Pourquoi pas, fit-il en levant les yeux au ciel.
Amusé malgré la situation, Okita tourna la tête vers Mine Sombre puis lui fit le plus beau sourire que sa condition de malade pouvait lui permettre.
– Vous êtes un homme… veuillez accepter mes excuses… je ne suis guère habitué à vous côtoyez vous autres occidentaux…
Mine Sombre eut envie de rire mais le regard pesant de sa compagne l’en dissuada, par ce geste, elle lui fit comprendre qu’il était grand temps de se mettre au travail et loin d’être pris au dépourvu, il ne perdit pas une seconde de plus. S’asseyant sur le lit, il fit bien attention de ne pas écraser les jambes du malade puis posant une main non loin de son oreiller, il se pencha légèrement, de façon à ce que leurs regards se croisent. Adoptant ainsi une certaine position de dominance vis-à-vis de lui, il pensait pouvoir ainsi faire accélérer les choses. Loulou, quant à elle, choisit de se désintéresser pour un moment des deux hommes pour revenir à son ordinateur portable. Quittant ainsi le chevet du malade, elle se dirigea vers le tabouret laissé derrière elle. Arrivé devant, elle posa un genou à terre et souffla d’un air abattu en se rendant compte, que son compagnon conversait avec un homme qui allait connaître une mort abominable dans moins de dix minutes, une mort dans la souffrance et la solitude… …
– Vous savez par où commencer ? lança la fille en tapant au hasard sur son clavier.
– Rassurez-vous, je sais parfaitement comment procéder…
Mal à l’aise en voyant défiler le compte à rebours de la connexion temporelle, elle se mit soudainement à douter… allaient-ils vraiment y arriver ? Déglutissant avec peine, il lui vint une idée. Faisant disparaître le compte à rebours en tapant sur une touche, ce dernier fut dans l’instant remplacé par une l’image d’une horloge. Calibrant la connexion temporelle sur la pendule, il serait peut-être plus aisé pour le samouraï de comprendre le sens des paroles de son compagnon avec ce genre de preuve à l’appui… et si les caractères arabes ne lui revenait pas, alors les aiguilles d’une horloge, pareil à un langage universel, sauraient sûrement le convaincre.


Okita ne comprenait pas. Que lui voulait cet homme ? Il avait tant de mal à garder les yeux ouvert car tellement fatigué, il fallait que cet étranger aux yeux bleu le dévisage de cet air mélangé de compassion et de pitié. En tant normal il ne l’aurait pas supporté mais il était si faible… que pouvait-il faire ? Mine Sombre, quant à lui, mit un certain temps avant de savoir par où commencer son petit speech qui ne pourrait dépasser les dix minutes. Mais au bout d’un certain temps, il trouva enfin les mots qui pourrait peut-être sauver la vie de cet homme si mal au point.
– Dites-moi, lança-t-il à l’adresse du samouraï. Vous êtes bien Sôji Okita ? Ancien capitaine de la première division de l’ancienne armée gouvernementale qui portait le nom de Shinsen-Gumi ? C’est bien cela ?
Trop faible dans l’instant pour répondre quoique ce soit, l’interrogé se contenta d’acquiescer affirmativement. Après quelques secondes, il parvint à trouver la force de délier les lèvres pour répondre à cet interlocuteur si peu orthodoxe.
– Je suis bien cet homme-là… mais pourquoi dites vous cela ? Ancien capitaine… ancienne armée… je ne comprends pas…
Sans perdre un instant, Mine Sombre continua de parler.
– Là d’où je viens le Shinsen-Gumi n’est plus, la sabre a été remplacé par les armes à feu et ce ne sera peut-être pas facile pour vous d’entendre cela, mais d’ici peu… vous allez mourir…
Hoquetant d’un air résigné, Okita sourit armement. Il allait mourir ? Cela il le savait pertinemment…
– Sachez que vous ne m’apprenez rien… je suis condamné depuis le jour où j’ai mis le pied dans cet endroit maudit…
– C’est vrai, intervint Loulou sans se retourner. Mais ce que vous ignorez c’est qu’il ne vous reste que quelques minutes à vivre…
Surpris par cette nouvelle intervention, le malade tourna la tête dans un mouvement lent et vit arriver cette fille aux cheveux couleur d’orange, elle tenait entre ses mains un curieux objet qui se pliait apparemment en deux. Sur l’une des faces de l’objet en question, il vit, marqué en caractère lisse et rouge, une pendule qui affichait l’heure de onze heures et cinquante-trois minutes.
– Que dois-je comprendre ? souffla-t-il.
– Une fois que les aiguilles se rejoindront pour marquer midi, dans un peu plus de sept minutes, vous mourrez.
Le samouraï écarquilla les yeux. Cette plaisanterie était de très mauvais goût…
– J’ose espérer que vous plaisantez…
– Malheureusement non, intervint Mine Sombre. Une fois ce laps de temps écoulé, vous allez être pris d’une toux incessante qui succédera à une série de spasmes, tous plus violents les uns que les autres… vous allez crachez sang et eau avant de finalement vous éteindre… dans la souffrance…
N’osant croire tout cela, Okita ferma les yeux. Les secondes passèrent avant qu’il ne les ouvre de nouveau. Ainsi fait, les larmes perlèrent sur ses joues creusées par la maladie et sous cette vision, Loulou senti son estomac se nouer.
– Qui êtes-vous pour me tenir ce langage, bafouilla le samouraï entre deux sanglots. Vous ne savez rien de moi…
Mine Sombre se leva puis quitta le bord du lit sur lequel il se trouvait assis depuis déjà quelques minutes. Le regardant de plus haut, il croisa les bras sur son torse puis attendit un instant. Soupirant à fond, Okita ne le lâchait pas du regard. L’expression que ce dernier affichait à ce moment, un mélange de résignation et de désespoir finit d’encourager Mine Sombre de mener ses projets à bien. Cet enfant ne devrait pas mourir ainsi, seul, dans cet hôpital insalubre pour malades autant incurables que délaissés par la société japonaise.
– Allez-vous en maintenant, souffla le malade. Laissez-moi à mon sort…
– Ce n’est pas dans vos habitudes d’abandonner de la sorte, souffla Mine Sombre. Est-ce que je me trompe ?
– Une fois encore… qui êtes-vous pour me parler ainsi ? L’étranger que vous êtes ne connaît sûrement pas quel genre de…
– Vous êtes Sôji Okita, interrompit-il. Votre date de naissance exacte reste inconnue, même pour nous, bien que nous sachions avec certitude qu’elle ait eue lieu en l'année 1844 dans le manoir des clans de Shirakawa. Il a été soutenu, qu’initialement, vous portiez le nom de Sôjirô Harumasa. A l'âge plutôt jeune de neuf ans, vous avez rejoint un dojo de la ville de Tama et y apprendrez les bases du Tennen-Rishin-Ryu sous la tutelle de Kondô Isami Masanobu. Parmi les étudiants, on peut compter Tôshizô Hijikata, Inoué Genzaburô et vous-même, tous les quatre étant unis comme des frères. Quatrième maître du dojo, vous parvenez à battre sans mal quiconque s’entraîne avec vous et cela alors que vous n’êtes âgé que de douze ans ; vous enseignerez vous-même le kenjustsu à l'âge de dix-huit ans… cela vous convient-il où alors dois-je en rajouter ?
Abasourdi en se rendant compte qu’une partie de sa vie venait de défiler depuis les lèvres de cet étranger, Okita, sous l’effet de la surprise, ne put même pas ouvrir la bouche.
– Votre silence me sers de réponse… lorsque votre maître, Kondô, a vent des problèmes du gouvernement dans la capitale, lui, ainsi que les trois autres maîtres du dojo, Hijikata, Genzaburô et vous-même, partez pour Kyôto. La-bas, avec l’aide de treize autres hommes, vous formez une petite unité qui prendra le nom de « Défenseurs de Kyôto ». C’est la genèse du Shinsen-Gumi. Kondô, devenu votre chef, fait de l'idéogramme « loyauté » (« makoto ») en blanc sur fond rouge votre emblème, et Hijikata élabore des règles très strictes basées sur le Bushidô (le code d'honneur du samurai ; ses lignes se résument en une principale qui est : plutôt mourir que perdre l'honneur). Le moindre manquement à la règle est impitoyablement sanctionné de mort. Plus tard, de nouveaux membres se joignent ensuite à l'équipe et cela jusqu'à former dix factions et compter en tout trois cent hommes… je continu ?
Esquissant un sourire, Okita tourna la tête pour croiser le regard de Loulou. Il ne savait pas vraiment comment prendre tout cela, tout ce que cet étranger venait de dire était l’exact vérité… mais quel genre d’homme pouvait bien avoir la faculté de connaître l’heure de sa mort… et surtout… que lui voulait-il ? Si vraiment il ne lui restait que ces quelques instants à vivre, pourquoi lui parler de la sorte. Etait-il l’un de ces missionnaires européen qui prêchait la bonne parole ? Tentait-il de le convertir alors que sa mort se faisait de plus en plus précise ? Intrigué et sachant pertinemment qu’il n’obtiendrait pas ce genre de réponse en les ruminant dans sa tête, il tourna le regard, une fois encore, vers cet étranger aux yeux bleu.
– Vous êtes bon historien… voilà tout mais j’aimerais savoir une chose…
– Il est impossible de dire a quel moment vous avez contracté la tuberculose, coupa Mine Sombre sèchement. Maladie incurable et extrêmement mortelle pour l’époque, même si l’on peut deviner que vous l’avez fait, bien malgré vous, durant votre incorporation au Shinsen-Gumi. Sérieusement malade, votre état se dégrade à une allure fulgurante. Tentant pourtant de cacher la gravité de vos symptômes pour des questions d’honneur, vous voulez surtout préserver le moral de vos troupes, vos chers soldats de la première division. Ainsi, dans le silence et dans l'intimité de votre propre chambre, vous toussez jusqu'à ce qu’à cracher du sang en grande quantité. Souffrant le martyr, vous confiez un jour à Hijikata, l’un des seuls hommes à être au courant de votre maladie, que trouvez votre situation cocasse, en effet, vous qui pouvez vous vanter de défaire sans mal n’importe quel épéiste, vous ne pouvez rien faire contre votre propre corps infecté.
La stupeur et la surprise le frappèrent en même temps. Non seulement cet homme connaissait sa vie sur le bout des doigts mais en plus, il savait à propos de son entretien avec son vice-commandant et ami Hijikata. Lui-même s’en souvenait de cette réunion mais comment cet étranger pouvait-il bien connaître cela ? La surprise dépassa son entendement et au fond de lui, il s’avoua : ce pourrait-il que cet homme ai raison ? Est-ce que cette curieuse horloge décide véritablement de mon sort ? Mais dans ce cas… qui sont ces gens ?
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Souleazer
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MessageSujet: Re: [RP - BACTERIE NEUTRE 2] UNE NOUVELLE ETOILE   [RP - BACTERIE NEUTRE 2] UNE NOUVELLE ETOILE Icon_minitimeVen 1 Mai 2009 - 23:55

– Je vois que vous connaissez mon passé, susurra-t-il. Mon présent se trouve devant vous… est-ce que par hasard… vous auriez connaissance de mon futur ?
Affichant une mimique maladroite, Mine Sombre revint s’asseoir sur le lit puis se mit à parler d’une voix grave.
– Après la guerre de Boshin, vous êtes envoyé dans un hôpital pour tuberculeux à Edo, lieu où nous nous trouvons en ce moment même. Dans la capitale, les Patriotes finiront par remporter la victoire, le Shogun sera renversé, le Shinsen-Gumi dissolu et ses chefs emprisonnés ou exécutés. C’est le 30 mai 1868, quelques mois après votre internement et alors âgé de vingt-quatre ans, que vous vous éteignez dans d’atroces souffrances liées aux spasmes de votre infection… seul… vous serez enterré plus tard au cimetière de Roppongi…
Voilà qui expliquait tant de chose. Plaquant sa main contre sa bouche pour étouffer un sanglot, ses yeux s’écarquillèrent avant de se remplir de larmes. Rien ne prouvait que cet homme disait la vérité et pourtant… pourquoi devrait-il le croire… pourquoi devrait-il juste l’écouter ? Et pourtant… il venait de détailler sa vie avec tant de véracité, il connaissait même le nom de Sôjirô Harumasa, son propre nom d’enfant avant que son statu de guerrier ne lui fasse endosser le titre de Sôji Okita. Tout se bousculait au creux de son esprit torturé. Tout cela n’avait rien de logique et pourtant… pourtant… pourtant !
Okita était complètement déboussolé, perdu et Mine Sombre s’en rendit compte. Il vint alors s’asseoir de nouveau sur le lit puis lui lança un regard tendu. Maintenant qu’il avait capté l’attention de son auditoire, il ne lui restait plus qu’à lui annoncer ce qu’il désirait faire de lui… un bout du chemin venait d’être fait mais le plus gros restait à faire. De plus, Mine Sombre ne savait guère par où commencer et passant une main dans ses cheveux, il se mit à cogiter quelques instants.
Okita ne savait plus quoi penser. Il se sentait complètement impuissant face à cet occidental aux cheveux blond. Si rassurant, si sûr de lui, sa présence seule suffisait à l’apaiser. Tout son être dégageait en outre une mystérieuse impression de tranquillité… cette prestance… cette aura… tout cela assemblé lui rappelait le souvenir de Kondô, son maître et ami qui fut à la tête du Shinsen-Gumi ; un homme puissant et redoutable, d’une prestance inégalable, assoiffé de justice et duquel émanait des sentiments profonds et véritables, que ce soit envers ses compagnons que pour le devenir de sa patrie.
D’ailleurs, en y repensant, si cet homme connaissait sa vie dans les moindres détails, peut-être était-il au courant sur ce que ses anciens camarades étaient advenus ? Kondô, Hijikata, Genzaburô, Saïtô et les autres. Peut-être que cet homme allait lui dire la raison pour laquelle aucun de ses amis n’étaient venu le voir dans cet hôpital minable…
Pris d’un élan d’espoir nouveau, Okita, alors qu’il s’apprêtait à se relever, fut bien vite maintenu allongé sur son lit par l’arrivé imminente d’un nouveau spasme… apparemment, son mal s’opposait à sa décision et ne lui laisserait aucun moment de répit…
Tout à coup, il sentit son cœur se broyer, Okita plissa alors les yeux, tentant ainsi de se conditionner contre cette nouvelle attaque de sa maladie. Cependant, quelque chose clochait. Cette fois-ci, il y avait quelque chose de différent… la souffrance allait-elle être plus forte ? Cette dernière annoncerait-elle enfin sa mise à mort ? Depuis ses entrailles en feu, le choc s’abattit en un instant. Sous le coup, son torse se souleva et bien trop faible, bien trop chétif pour exercer la moindre résistance à cette attaque, Okita se sentit juste décoller, la gorge près une fois encore à cracher quantité de sang. Mine Sombre ne tarda pas à comprendre ce qui se passait au sein du petit corps du samouraï et ouvrant donc ses bras pour le réceptionner, Okita plongea la tête la première. Baissant l’épaule pour la mettre à sa hauteur, Mine Sombre sentit le menton du samouraï venir se coller contre son cou. Resserrant ses bras autour de lui pour le soutenir, le jeune homme fut pris d’une toux autant violente que sèche et Mine Sombre senti un nouveau liquide venir éclabousser son dos. Se rendant compte de sa faiblesse, alors qu’il sentait la chaleur corporelle de cet étranger réchauffer son propre corps meurtri, Okita finit par effacer sa fierté pour fondre en larmes.
– Je ne veux pas mourir… pas ici… pas comme ça…
Fermant les yeux, Mine Sombre glissa une main dans la chevelure du samouraï puis resserra l’étreinte qu’il exerçait sur son corps. Un peu à l’écart de la scène, Loulou détourna les yeux pour cacher son propre visage en pleurs.
– D’où venez-vous ? sanglota-t-il. Pourquoi est-ce que je me sens si bien à votre contact…
– La question est plutôt de savoir « quand je viens »… je ne suis qu’un simple voyageur du temps, témoin de l’Homme et de ses actes, en quête de guerriers et de sorciers, de scientifiques et de rois, simples aventuriers ou musiciens de génie, médecins, prêtres ou toutes créatures qui pourra m’aider dans le but que je me suis fixé… et vous… Sôji Okita… vous êtes l’un d’entre eux…
Le forçant à rompre leurs étreinte, Mine Sombre, posant ses mains sur ses épaules, lui lança un regard franc mais le samouraï, la bouche en sang, malmené, éreinté par le spasme qu’il venait de vivre, baissa les yeux comme résigné.
– Okita, je fais aussi parti d’une société secrète qui a pour camps de base une citée hors-temps-et-espace du de Portes du Temps. Nous sommes en conflit avec Abalantir et ses abalantes, une autre cité de même type et sous le jugement d’une intelligence supérieure et neutre que nous nommons l’Oracle, nous nous battons pour l’Eden Suprême. C’est pour cela que j’ai besoin de vous… rejoignez-nous… faites parti des nôtres et ensemble… ensemble… je vous arracherai à ce sort si injuste qu’est le votre…
Le samouraï ne l’écoutait qu’à moitié, très peu intéressé par son histoire qu’il ne comprenait pas vraiment d’ailleurs. Du coin de l’œil, il vit cette horloge qui devait, d’après les dires de l’autre fille, lui servir de compte à rebours à sa propre existence. A midi, il mourrait. Il était midi moins trois minutes…
Une fois encore… rien ne l’obligeait à croire tout cela mais il sentait la froide morsure de la mort l’étreindre davantage de secondes en secondes. Il savait que dans un futur proche, sa maladie ferait exploser ses poumons et qu’il mourait autant dans la solitude que dans les larmes… alors au point où il en était… pourquoi ne pas se laisser prendre au jeu…
– D’après vous… voyageur du temps… il ne me restera… que trois minutes à vivre… alors… pour ces trois dernières minutes qui me reste à vivre… j’aimerais savoir… que pense-t-on de moi dans le futur ?
Mine Sombre fut surpris par la question mais ne perdit pas une seconde à y réfléchir, ce qu’il dit fut exactement ce que son cœur lui dicta.
– Le sujet est vaste et la seule chose que je peux vous dire est que là d’où je viens, le Shinsen-Gumi est connu pour être le groupe d’experts en sabre le plus talentueux qui est existé et comme, vous-même, vous êtes le plus puissant samouraï au sein de cette faction… vous êtes, pour beaucoup d’Européens du moins, l’expert en sabre le plus puissant de toute l’histoire du Japon… vous apparaîtrez en outre dans bien des supports, beaucoup d’auteurs feront de vous un personnage secondaire ou alors principale de leur œuvre… livres… bande dessinées…poèmes… chansons… je crois même que vous apparaîtrez dans un manga érotique…
En guise d’analyse de réponse, il afficha un sourire maladroit en relevant la tête pour toiser Mine Sombre d’un regard nouveau. Il ne savait guère comment accepter ce qu’il venait de dire. Ce qui était sur c’est qu’il ne mourrait pas dans l’anonymat qu’il pensait… si cet homme disait la vérité, son nom serait plus tard connu dans le monde entier… mais quelques doutes subsistait encore…
– Un guerrier vit et meurs par le sabre… croyez vous que terrassé par la maladie… je puisse toujours me vanter d’être un guerrier ?
– Avant d’être un guerrier vous êtes un cœur pur, répondit Mine Sombre du tac au tac. C’est le Sôji Okita qui passe son temps à jouer avec des enfants, à rire et à faire des plaisanteries à ses camarades que je suis venu chercher…
– Cet Okita est mort lorsqu’il a posé un pied dans cet endroit maudit…
Les larmes vinrent de nouveau remplir ses yeux. Il sentait qu’un nouveau spasme se préparait aux tréfonds de son cœur et il grimaça alors, redoubla ses pleurs. Hoquetant et reniflant, le désespoir commençait à l’envahir de toutes parts…
– Je veux que l’on se souvienne de moi comme un guerrier voire comme un homme de cœur… mais pas comme un tuberculeux qui est mort seul…
– Ça je ne peux pas vous le promettre, quelque soit l’issue de notre discussion, tous vous pleureront d’être mort de cette manière. Cependant, moi, Mine Sombre, je vous propose une seconde chance et surtout, une nouvelle cause. Ce n’est pas en tant que malade que vous vous éteindrez mais comme vous le souhaiterez… devenez une Etoile d’Les Portes du Temps… tout comme nous… et alors je peux vous jurer que vous guérirez de vos maux et qu’ensemble, nous foulerons les terres généreuses de l’Eden Suprême…
– Vous me parlez d’une cause… cette cause est-elle juste ?
– Oui… sur mon honneur… je peux vous jurer que les Portes du Temps défendent le bon sentiment et la sauvegarde de l’Espèce Humaine… Okita… il vous suffit de répondre à la main que je vous tends et vous deviendrez une Etoile des Portes du Temps…
Mourant avant même de naître, le spasme qui s’annonçait quelques secondes auparavant finit par se dissiper. Se calmant quelques peu, Okita se mit à parler d’une vois plus soutenue.
– Si je dis non, qu’ai-je à y perdre ?
– Une mort sans souffrance et surtout une renaissance, une nouvelle vie, durant laquelle, sabre au poing, vous défendrez la justice, comme vous le faisiez jadis au sein du Shinsen-Gumi.
Se défaisant de l’étreinte de Mine Sombre, Okita se laissa tomber doucement dans sa couche puis ferma les yeux d’un air serein. Tout à gagner et rien à perdre, il lui suffisait de dire oui… il ne comprenait guère ce que cet homme venait de lui dire mais une chose demeurait graver dans son esprit : Les Portes du Temps défendent le bon sentiment et la sauvegarde de l’Espèce Humaine. Sabre au poing, il se battrait de nouveau pour la justice d’une cause. Cela lui plaisait, cet aspect romantique du combat, combattre les forts pour protéger les faibles, il aimait cela et pourquoi alors ne pas se laisser tenter. En rouvrant les yeux, il eut soudainement peur que les deux étrangers ne soient partis mais à sa plus grande joie, tout deux demeuraient à la même place.
– Alors ? fit Mine Sombre d’un ton nerveux. Nous entamons la dernière minute et je ne saurais faire parler votre cadavre…
– C’est d’accord… qui que vous soyez… faites de moi ce qu’il vous plaira… il ne me reste guère de choses à perdre…
Loulou n’en croyait pas ses oreilles. Enfin et cela en moins de dix minutes, son compagnon avait fait de ce tuberculeux mourant un candidat aux Portes du Temps. En jetant un œil à la connexion temporelle, elle se rendit compte qu’il ne restait que très peu de temps, à peine une minute, avant que le jeune samouraï ne soit pris de cette ultime crise de spasme et de toux qui lui ferait perdre la vie. Se relevant, Mine Sombre, à deux doigt d’éructer devant cette victoire, trouva la force de se maîtriser et c’est avec un sourire resplendissant au bout des lèvres qu’il regarda sa comparse en lui posant cette question qu’il ne pensait pas dire ce jour-ci au terme de cet entretien :
– Miss Loulou, combien de temps vous faudra-t-il pour collecter les échantillons de notre jeune ami ?
– Trente secondes, sinon moins…
– Bien…
Se penchant sur le corps du samouraï, Mine Sombre lui posa une main sur le front puis lui murmura quelques douces paroles.
– Dormez maintenant Sôji Okita car c’est en tant qu’Etoile d’Les Portes du Temps que vous vous réveillerez…
Une douce lumière se mit à émaner de sa main, si chaude, si réconfortante, bien malgré lui, Okita en oublia sa douleur puis se laissa aller au sommeil. Lançant un regard en biais à la fille qui ne le lâchait pas des yeux, Mine Sombre lui lança un petit sourire satisfait.
– Alors ? souffla-t-elle. Okita fait parti des notre ?
Se redressa, il la regarda droit dans les yeux et en guise de réponse, il se contenta de lever son poing droit puis il en tendit le pouce au maximum, comme pour marquer le fait que tout deux venait de faire du très bon travail. Par ce geste, il se doutait que Loulou le comprendrait aisément et ce qu’elle lui dit dans l’instant ne le désappointa pas…
– Mission accomplie maître Mine Sombre, fit-elle en levant à son tour son pouce. Mais il nous reste peu de temps, préparez-vous à arrêter le temps pendant que je prépare le Colleteur d’échantillons…
– Fort bien miss…
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Souleazer
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MessageSujet: Re: [RP - BACTERIE NEUTRE 2] UNE NOUVELLE ETOILE   [RP - BACTERIE NEUTRE 2] UNE NOUVELLE ETOILE Icon_minitimeVen 1 Mai 2009 - 23:58

Kikoox !

Suite et dernière apparition de loulou la casse-bonbon...

La prochaine fois on entre dans le vif du sujet avec les retrouvailles du terrible trio aggro-ylep-mimine !

Et puis Epo c'est quand tu schtroumps !! affraid
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MessageSujet: Re: [RP - BACTERIE NEUTRE 2] UNE NOUVELLE ETOILE   [RP - BACTERIE NEUTRE 2] UNE NOUVELLE ETOILE Icon_minitimeSam 2 Mai 2009 - 9:34

ouééééééééééééééé GG soul cheers

Et epo doit 2 desseins Twisted Evil

++

(bon le sammouraï il s'appelle comment en tant qu'étoile des portes du temps ? /sifflote)
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